Avant, c’était vachement bien

Dans la vie, il y a un avant, un pendant et un après.
Avant… on ne sait pas ce que sera pendant…
Pendant, on repense à avant en espérant qu’après sera mieux…
Bref…
Quoi qu’il en soit, on se dit qu’on n’a pas assez profité d’avant…
Quand le malheur arrive, on se dit qu’on aurait du profiter, mieux que ça… Mais profiter de quoi… De la vie qu’on avait, laquelle on ne savait pas qu’elle changerait brutalement.

Téo est malade.


Un cancer.
Un truc rare… dans son genou, et dans ses poumons aussi.
Il a juste 8 ans.
C’est injuste.
Pour lui… pour sa maman.

On voudrait qu’il se lève de son canapé, qu’il court partout, qu’il soit chiant même.

Alors chaque petite chose qui paraît anodine quand on est en bonne santé, paraît l’Everest à surmonter.
Il faut manger, pour ne pas trop maigrir, pour pouvoir être assez fort pour la lourde chirurgie qui est prévue dans quelques semaines… Sauf, que l’appétit est parti.
« Un bonbon, t’es sur? t’en veux pas un?…
On s’en fou que ça pourrisse les dents, que ça fasse grossir etc… c’est juste plein de calorie et Téo en a besoin.
Mais non, il n’en veut pas…
Du gruyère, un gâteau, un yaourt, un bout de pain? Non.

A la fin de la semaine, il sera en aplasie. Je ne savais même pas que ce mot existait.
Il n’aura plus d’immunité.
ça fout la trouille.
Il aura perdu ses cheveux aussi.
ça fout la trouille. Parce qu’il sera vraiment « malade »aux yeux des gens…

Brutalement, il faut apprendre à vivre au jour le jour.
Ne plus rien prévoir mais juste espérer que rien ne viendra chambouler le jour d’aujourd’hui.

Les médecins ont dit de leur faire confiance. Pas d’autres choix.
La confiance, ça se gagne… mais là, le temps est compté. Alors on l’accorde en fermant les yeux.

Sa maman est étonnamment calme.
Elle assure pas mal même je trouve.
Des jours un peu mieux que d’autres, forcément.
On parle même, un peu, des cancans et des histoires de filles. Histoire de lui changer les idées. Parce que même si le cancer de Téo est le centre de sa vie, il faut qu’elle continue à penser à la vie tout court pour se donner de la force. Il faut continuer à rire et à penser pour que Téo ait envie lui aussi de rire et de se battre.

J’avais envie d’en parler sur mon blog, parce que si le vin occupe une grande place dans notre vie… il y a aussi d’autres choses, plus importantes des fois.

Je ne parlerai plus de Téo ici, sa maman a décidé d’ouvrir un blog, pour raconter ses angoisses, ses peines, ses joies…
Un ciel bleu pour Téo
Parce que des fois, quand on est trop triste, on a envie de le partager… pour aller mieux.

J’espère juste vous dire ici dans quelques mois, voire quelques années: il est guérit et il va bien!

2 Commentaires

  1. Téo doit comprendre que la confiance fait partie de sa guérison, mais que cela demandera du temps et des efforts et que tout le monde autour de lui ne se laisse pas gagner par le désespoir. Il doit avoir cette force inculquée par son entourage, par une meilleure alimentation, peut-être, par des exercices mentaux et physiques. Je souhaite grand courage à sa maman, surtout. Elle aussi, il faudra l’aider, l’entourer. Elle aussi devra puiser sa force dans la méditation, le yoga, que sais-je. Elle aussi devra vivre avec cette pensée positive. Nous devons gagner pour Téo.

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