D’après une étude de grande envergure du Service de Protection de la Consommation de l’Etat de Genève, 250 vins d’origine suisse et étrangère ont été prélevés et analysés. Cette étude avait pour objectif de rechercher les résidus de pesticides dans les vins issus de l’agriculture conventionnelle et biologique.
La viticulture moderne utilise les pesticides de manière importante pour protéger les vignes contre les insectes ravageurs et les maladies fongiques et certains vont se retrouver dans le vin. Ces résidus ont donc été recherchés dans 176 vins des régions suisses et d’importation. Et, 95 % d’entre eux contenaient des pesticides!
Les vins suisses sont globalement plus contaminés, car le climat est plus propice aux développements de maladies fongiques que celui des pays du sud. Malgré des teneurs parfois importantes, tous les échantillons répondent aux exigences légales. Les vins provenant de régions plus chaudes et sèches (Californie, Australie, Afrique du sud) en contiennent moins. En Europe, les parasites ont acquis une résistance face à ces substances d’où la nécessité d’employer des mélanges de pesticides afin de garantir une efficacité suffisante. C’est pourquoi, la grande majorité des vins contiennent entre 3 et 7 pesticides différents.
Le service a analysé 70 vins bio, essentiellement d’origine suisse (52), surtout genevoise, et le reste d’importation (18), majoritairement français. Les résultats sont dans l’ensemble très positifs, puisque à priori aucun vigneron bio n’a utilisé de pesticides de manière illicite, car les teneurs mesurées sont bien inférieures à celles des vins classiques. La moitié des vins bio (33) ne contiennent pas de pesticides et 29 n’en recèlent que de faibles traces, inférieures à 10mg/L. Quant aux 8 derniers, ils présentent des résidus compris entre 10 et 34 mg/L. Ces teneurs peuvent s’expliquer par des contaminations environnementales, à des distances insuffisantes entre les cultures bio et traditionnelles, ou encore à une mauvaise séparation des filières (emploi commun de matériel agricole etc.). Ces contaminations peuvent être probablement réduites et maîtrisées à la source dans l’exploitation.
source: www.vitibio.net