Qui suis-je?

J’ai été une des première, j’avoue, à mettre beaucoup d’enthousiasme dans les réseaux sociaux. Parce que j’y trouvais des gens avec qui parler, échanger. Parce que je pouvais parler de nous et de notre travail. Je n’ai pas vu, j’avoue aussi, la dérive que cela pourrait occasionner.
A vouloir se rapprocher les uns des autres, on s’est juste rapprochés de soi et éloignés de l’estime qu’on avait pour les autres. On est devenu hyper narcissique. Amoureux de l’image qu’on renvoyait aux autres. Addict aux commentaires bienveillants qu’on fait sur nous. Si quelqu’un se permet de ne pas nous aimer, on peut l’éliminer sur le champ! Hop, je bloque, je ne te vois plus, tu ne viendras plus nuire à mon narcissisme aigu.
Bref, il est temps de revenir sur la Terre.
On ne peut pas pénétrer dans l’intimité des gens, comme ça. Et on ne peut pas ouvrir notre intimité aux autres, sans qu’il n’y ait des dégâts.
Serions nous devenus tous des névrosés? et souffririons nous de pathologie de l’intimité? Evidemment, on ne place pas tous le curseur de l’intime au même niveau. Ce qui est intime pour soi ne l’est pas forcément pour l’autre. Alors on peut être ainsi plus ou moins choqué de l’exhibition de l’intime d’autrui..

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Bref, tout cela n’est pas si simple et Marc Zuckerberg n’avait certainement pas pensé à tout cela quand il a mis en place un réseau social  qui permettrait simplement aux élèves d’une université de rester en contact les uns avec les autres.

On aurait pu pourtant se réapproprier tout cela. Mais il me semble que tout  soit allé trop loin et trop vite.

Nous n’avons plus le recul nécessaire. De plus, nous sommes devenus accroc.

Nous croyons connaître des gens que nous ne connaissons pas. Nous avons des amis qui peuvent être des ennemis dangereux. Parce qu’ils croient tout savoir de nous. Mais ils ne savent que ce qu’on veut bien montrer. Et vice versa. Et quelquefois, le vice se cache derrière le versa.

C’était juste une petite réflexion.
On n’est pas moins seuls parce qu’on a des milliers d’amis sur Facebook. On n’est pas populaires et adulés parce qu’on a des milliers de followers sur Twitter. On ne devient pas célèbres et importants parce que notre chaîne Youtube est suivie par des centaines de personnes.

Je veux que mes enfants comprennent qu’on ne devient pas quelqu’un en étant personne.

Je_suis_qui

 

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