Sage comme une image

Les fins d’années scolaires sont des moments plus ou moins importants.
Pour Elodie, c’est la fin de l’année et aussi la fin de sa formation.
Au collège,alors qu’elle avait 13 ans, elle a du faire un petit dossier sur un métier, celui qu’elle envisagerait de faire peut être plus tard. Elle l’avait fait sur le métier de sage femme.

Aujourd’hui, elle a 24 ans, et avec l’obstination qu’on lui connait, elle sera Sage Femme… dans quelques jours. Vraiment. Pour de vrai.
J’avais, moi même, un peu de mal à réaliser jusqu’à ce que j’assiste à la soutenance de son mémoire.
C’était une soutenance publique.
J’étais encore plus stressée qu’elle.
J’avais peur de la perturber..
Je me suis assise au fond la salle. Pour me faire la plus discrète possible.
« Tu me regardes pas dans les yeux, hein! » c’était les consignes que j’avais et que j’avais intérêt à respecter!

Et là, pendant qu’elle soutenait son mémoire, j’ai réalisé tout le chemin qu’elle avait parcouru.

Elle était là, face au jury, sure d’elle. Belle comme tout. Brillante.
Elle a choisit un sujet pas très conventionnel. Tout le monde lui avait dit. Elle s’est obstinée. C’est ce qu’elle voulait faire. Un point c’est tout.
« Le toucher bien être dans l’accompagnement de la maternité en 2016 »
Parce qu’il y a, selon elle, beaucoup trop de médicalisation aujourd’hui lors d’un accouchement.
Parce que bien souvent, la femme sait ce qu’elle a à faire.

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Elle sait depuis toujours qu’elle ne sera pas une sage femme à la maternité.
« Je ne veux pas aller à l’hôpital! »
Elle sait depuis le début de sa formation ce qu’elle fera de son diplôme.
Elle est une femme au service des femmes, de leur intimité qu’on ne respecte pas toujours, selon elle.
Elle est et sera une femme engagée.

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« Vous serez une sage femme atypique, Elodie. Il y en a peu. Vous serez de celles-ci »
Je crois que c’est le plus beau compliment que pouvait lui faire un membre du jury, alors qu’elle avait terminé sa soutenance.
J’ai pleuré, évidemment. (je chougne pour un rien et là c’était pas un rien)

Aujourd’hui, je suis très fière de son parcours et de ce qu’elle est devenue.
Nous sommes toutes les deux très proches, au plus profond de nos intimités.
Parce qu’elle est ma fille, et ça, personne ne pourra me le prendre.

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