Un an, c’est bien vite passé

Un an, c’est bien vite passé.
C’est long quand on est dans la douleur et dans l’inconnu…
Et c’est bien court car ça ne suffit pas pour guérir…
J’ai déjà évoqué pudiquement ce sujet dans un de mes billets. Parce qu’il y a un an, Téo était encore un petit garçon comme les autres et qu’aujourd’hui, bien des choses ont changé.
Quand j’y pense, je n’arrive pas à y croire… Et pourtant…
Alors que moi, je vous avais livré le sentiment d’une amie, Isabelle nous livre son sentiment de maman.
Il n’y a rien de pire pour une maman. Il n’y a rien de pire pour un enfant. Il n’y a rien de pire qu’on imagine pour son amie.

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Téo a fait ses conscrits

« Aujourd’hui c’est la journée mondiale des cancers de l’enfant alors je suis très sensible à cet événement car c’est nécessaire d’en parler car ce ne doit pas être un sujet tabou car cela concerne tellement d’enfants car cela peut arriver à tout le monde.
Il y a bientôt un an je vivais dans l’insouciance de tout cela, il y a bientôt un an, Téo courait, jouait avait une vie d’enfant comme on se l’imagine. Il y a bientôt un an il s’apprêtait à partir en classe verte avec toute sa classe, la maladie était déjà là et s’installait doucement mais surement.
Une petite boiterie sans importance au retour du voyage mais une boiterie qui dure et notre médecin de dire  » faisons une radio histoire de … »
Voilà ça a commencé comme ça… nous avons, en une journée, basculé dans un autre monde celui du cancer. Je me souviens avoir été sidérée à ce moment mais je restais très lucide, même pas envie de pleurer, rien. Les larmes sont venues plus tard, la colère aussi ,la rage, l’envie de taper dans les murs, l’envie de hurler de tout casser; et puis et puis et bien on se calme on se raisonne, on s’accroche ,on redresse la tête et on pleure en cachette pour pas que son enfant s’angoisse de voir sa maman si triste. Alors on sourit, on s’amuse à nouveau, on plaisante, on multiplie les sorties pour montrer à son enfant toute les belles choses de la vie de la nature.
C’est un combat quotidien, c’est le combat de ma vie pour que mon petit caillou reste en vie.
Aujourd’hui même si mon chagrin est immense, j’ai le sentiment de pouvoir renverser des montagnes tellement ma force est grande. Je n’ai pas changé , j’ai évolué et oui cette épreuve apporte, aussi étrangement que cela puisse paraître, des bonnes choses. Je voyais la vie déjà différemment auparavant, passionnée, les pieds pas toujours sur terre, multipliant les projets alors aujourd’hui tout cela est exacerbé et cela me convient parfaitement.
Et puis il y a aussi toutes ces belles rencontres que j’ai fait et qui n’auraient pas eu lieu si..
Des personnes formidables, exceptionnelles qui vouent leur quotidien au bien être des enfants malades…merci Marion, Géraldine, Rose, Perrine, Sarah, Denise, Flora etc.. j’en oublie mais la liste est longue. Il y a aussi les autres, ceux que j’ai connu par l’intermédiaire des ces belles personnes, par l’intermédiaire des enfants… Nathalie, Isabelle I. Anne-Sophie, Alexandra…
Enfin il y a ma famille, mes ami(e)s qui sont là au quotidien…Isa P. , Karine mes très chères amies, la vie nous a longuement séparées mais quand nous nous sommes retrouvées, c’était comme si un seul jour s’était écoulé.
Depuis un an , j’ai pris mes marques au centre Léon Bérard et étrangement je m’y sens un peu chez mois quand je m’y rend c’est un peu une seconde maison; je sais ça peut paraître étrange mais celle et ceux qui sont dans ma situation peuvent le comprendre.
Je pense aujourd’hui a mon petit caillou et ce matin je me disais que j’avais du mal à me souvenir de lui avec ses cheveux, ; alors parfois je regarde les photos d’avant pour me rappeler qu’un jour le caillou finira par fleurir. »

Texte tiré du blog de mon amie Isabelle

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