Domaine des Côtes de la Molière

Le célèbre producteur de Tain-l’Hermitage, dans un interview au magazine Lyonmag, confie qu’il était sur le point d’acheter un vignoble de 15 ha dans une zone d’appellation réputée du Beaujolais pour produire un vin de garde haut de gamme, en viticulture bio. La vente ne s’est finalement pas conclue, le propriétaire ayant revu son prix à la hausse. « Pour ce prix, j’ai préféré acheter un beau domaine au Portugal dans le Douro, qui va nous permettre de faire des vins rouges de qualité ».
Michel Chapoutier précise qu’il reste à l’affût d’une opportunité en Beaujolais. « C’est un beau terroir, avec des sols très intéressants sur le plan géologique. Il y a vraiment un potentiel. En plus, c’est un vignoble très connu. Bref, ça vaut le coup d’investir. Des groupes réputés comme Latour ou Bouchard sont en train de racheter des domaines. Et ils vont servir de locomotives à toute la région. Grâce à eux, le Beaujolais va gagner en qualité ».
Source Vitisphere.com
J'ai hâte que la Maison Chapoutier trouve un Domaine dans notre région. On a besoin de grands noms évocateurs de Qualité et surtout de grands noms qui s'investissent réellement dans le Bio, parce que nous, les petits noms en bio , nous ne tiendrons pas longtemps à la pression qu'on nous impose ...

Après le lait à la mélanine et le dentifrice à l'antigel, le vin au nitrate de sodium? "Deux compagnies leaders dans la production de vins et spiritueux en Chine, Kweichow Moutai et Yantai Changyu Pioneer Wine ont du opposer un démenti officiel à la rumeur selon laquelle leurs produits contiennent une substance cancérigène, le nitrate de sodium. La rumeur a atteint les marchés financiers après s'être répandue sur Internet sous la forme de rapports officieux, dans la foulée du scandale bien réel du lait en poudre contaminé. Les actions des deux compagnies ont accusé une sérieuse baisse alors que le représentant de Kweichow Moutai exortait les medias chinois au calme : "Ces prétendus rapports reposent sur des rumeurs. Nous encourageons les médias à ne pas les publier." De son côté, Yantai Changyu Pioneer Wine a assuré ses actionnaires et ses consommateurs qu'il était impossible d'ajouter du nitrate de sodium dans le processus de fabrication du vin." Source Vitisphere.com
À la Vôtre !!! Je me disais aussi que ces vins chinois avaient un goût de terroir bien à eux !

Il est vrai que je vous raconte beaucoup de choses, que je râle un peu !, que mes colères sont grandioses contre certaines injustices très injustes...Il est temps que vous mettiez un visage sur mes mots ! Mais je ne veux aucun commentaire ! Mon défaut le plus grand : je ne suis pas DU TOUT photogénique...Je suis vigneronne, pas top modèle !!!

La vinification sans soufre se pratique avec prudence. Mais Bruno la maîtrise très bien maintenant, après 6 ans d'expérience.Nous pratiquons un minimum d'intervention sur les moûts pour qu'ils gardent un maximum de gaz qui les protègera de l'oxydation et qui gardera le fruit et l'élégance si chers à nos vins...

Nous avons vendangé hier à Romanèches: petite récolte, 12° d'alcool...en fermentation aujourd'hui, une belle couleur se dégage déjà. À suivre...

Après réflexion, nous cherchions un nouveau nom à notre métier.
Si nous ne pouvons plus être des vignerons, nous serons fiers d'être des fricherons ( cultivateurs de friches!)...
Au fait, les fricherons commencent les vendanges dès demain à Romanèches: belle vendange, saine, à maturité excellente.
N'hésitez pas à passer nous voir, même pendant les vendanges. C'est un beau moment où nous pouvons enfin récolter notre travail de l'année. Bien sûr, cette année, à Vauxrenard, notre travail a été anéanti par la grêle. Un travail de titan nous y attend pour vendanger...Mais en bon fricheron qui se respecte, nous allons ramasser les plus belles grappes pour vous offrir un vin magnifique, je l'espère !
Je fais confiance aux talents de vinificateur de Bruno pour réussir même si notre esprit sera encore tourmenté par ces histoires administratives à un moment où nous aimerions avoir la tête uniquement dans les ceps et dans les cuves...

Cette vigne n'a eu aucun souci lors du passage des contrôleurs. C'est normal, ce n'est pas la nôtre... Non, ce n'est pas de la paranoïa... J'aimerai tellement souffrir de cette maladie !!!
On a souvent fait pression sur MOI pour que je me taise parce que je disais des choses à ne pas dire. Mais là trop c'est trop... J'explose, je hurle, je pleure aussi beaucoup...Mais je garderai la tête haute devant eux !

>
Vignes (grélées à 85 %...) qui est refusée à l'agrément et qui ne pourra pas avoir droit à l'appelllation qu'elle mérite
Raisons invoquées: friche, abandon...

Pourtant, voici notre plan de travail depuis janvier 2008:

Semaine 5 et 6: piochage à la main de chaque cep.
Semaine 9: labour mécanique.
Semaine 10: taille.
8 mai: labour et tonte de l'herbe.
9 mai: on continue à couper l'herbe.
12 mai: labour mécanique.
20 mai: premier traitement.
2 juin: tonte de l'herbe.
9 juin: deuxième traitement.
23 juin: 3ème traitement.
2 juillet: tonte de l'herbe et palissage.
11 juillet: 4ème traitement.
2 aout: 5ème traitement.
7 aout: violent orage de grèle.
Semaine 37: tonte de l'herbe.

Les contrôleurs ont du passer voir les vignes fin juin ( ils doivent être bien renseignés, nous sommes surveillés, épiés, tels de dangereux criminels) au moment où l'herbe avait repoussé un peu...Nous avons 8 hectares que nous entretenons au même rythme que celle ci. Et nous avons été un peu débordé à un moment de l'été. ON S'EN EXCUSE ! Mais cela a été notre plus belle erreur car nous n'avons pas le droit d'être débordé. On veille sur nous et de très près... Et à la moindre faille, on se jette sur nous sans qu'on le sache, car tout ça se fait dans le plus grand des secrets et dans le plus grand anonymat... Peut être même la nuit !!!
Et dans la légalité la plus illégale qui puisse être.
Mais nous sommes trop petits pour pouvoir agir. Là est leur force.
Nous sommes tout de même une des rares profession qui n'est pas gérée par l'offre et la demande. Mais par qui alors ????????????

On a encore fait le tour des vignes ! mais cette fois avec un réfractomètre ! ( c'est un outil très intelligent qui permet de connaître le degré potentiel avec seulement une goutte du jus d'une grume de raisin !). Nous sommes tout d'abord aller à Romanèches où nous avons une de nos parcelles en appellation Moulin à Vent, la plus précoce du Domaine. Tout le monde s'active là bas, les vendangeurs ont envahis les vignes... Mais nous, nous allons encore attendre un peu. Même si notre rendement est assez faible, le degré ne nous satisfait pas encore, environ 10,5 °... La récolte est belle, très saine, pas une grappe n'est pourrie. Notre feuillage n'est pas parfait, nous avons souffert de l'excès d'humidité dans des sols qui ne sont pas très absorbants, malgré le labour...mais il suffira pour pousser la récolte au bout et nous irons ramasser ces belles grappes dès mardi prochain. La météo annoncée est bonne et quelques jours supplémentaires de soleil seront les bienvenus pour un vin que nous ne chaptaliserons pas...

Aujourd'hui, le Beaujolais Nouveau est un peu snobé. Il est de bon ton de crier haut et fort que ce n'est pas du vin, que ce n'est pas bon et tout ça suivi d'un rire gras et complaisant !
Mais ça n'a pas toujours été le cas et de nombreuses régions viticoles nous ont enviés ce phénomène. Certes, il faut avouer que sous ce nom, nombre de vins moyens voire infectes se sont vendus et se vendront encore mais n'est-ce pas le cas dans toutes les appellations du monde ? Il faut donc rétablir la vérité. Je vais parler pour notre production, celle que je connais le mieux mais je suis sure que de nombreux viticulteurs pourraient dire la même chose ( enfin je l'espère !!!) :
-OUI c'est un vin qui a terminé ses fermentations !
-Non il ne va pas se remettre à fermenter au bout de huit jours après sa sortie !
-OUI il est toujours très agréable à déguster même après quelques jours!
-OUI c'est un vin qui se conserve très bien ( pour info, nous avons ouvert des bouteilles de Nouveau pour l'anniversaire de Bruno, le 25 juillet dernier, du millésime 2005 et il était magnifique!)
-OUI c'est un des rare vin qui peut accompagner tous les plats du monde, de l'entrée au dessert
Bref, vous m'avez comprise: c'est un vin que j'adore ! Élégant, vif, aux arômes multiples et délicats: un vin de femme ! Cela reste une production encore importante sur notre Domaine car nous avons plaisir à le vinifier et à le faire découvrir dès le 3 ème jeudi de Novembre...

Tous les jours, nous parcourons nos vignes pour évaluer la maturité de nos raisins. À Romanèches, même si certains ont déjà commencé de vendanger, nous pensons qu'il faut attendre encore. Le temps est beau et sec ( même s'il ne fait pas très chaud...), et les raisins ont encore besoin de murir. Notre petite troupe de vendangeurs est prête et n'attend que notre feu vert ! À Vauxrenard, il faudra attendre encore une dizaine de jours, voire plus...Il faut pourtant savoir que dans les années 80, c'était habituel de vendanger à ces dates là...Bien sur, depuis plusieurs années, les vendanges sont assez précoces (on avait même commencé le 19 août en 2003 !) et il faut avouer que c'était assez confortable pour vinifier les vins nouveaux !
Mais la nature est reine, on l'a bien compris cette année si on en doutait !
Alors oui, Dame Nature, on attendra et on s'adaptera !! Avons nous le choix ?
Cela nous a bien laissés le temps de préparer les vignes et de recouper l'herbe de partout.

Lire la suite

Nous avons repris notre travail de coupe de l'herbe avant les vendanges. Cet après midi, nous avons mis les gants et nous avons arraché l'herbe aux pieds de chaque cep. c'est un travail long et difficile mais le résultat est inégalable... et moi, je suis fière d'admirer nos vignes après notre passage !
Nous n'avons pas pu résister à l'envie de manger quelques grumes par ci par là... Elles sont tellement bonnes ! Je dis bien quelques grumes car les raisins sont très chers cette année et nous allons les économiser ! Nous évitons même de faire des prélèvements pour estimer le rendements ou pour contrôler la maturité ! Et attention à quiconque sera surpris en train de nous voler des raisins ! Ils valent de l'or ! ( pour info le kilo d'or est à 18000 € le kilo!!!! et je tiens l'info de mon papa qui est joaillier !)
Avec toute la pluie qui tombe régulièrement, les raisins grossissent bien et nous avons la chance qu'ils ne pourrissent pas...et ceci grâce à nos méthodes culturales... Et nous avons l'expérience de plusieurs millésimes pluvieux derrière nous ! Donc nous espérons que le jus pourra combler un peu le manque réel de raisins dû à la grêle du 7 août...

Les AOC sont des vins caractérisés par une délimitation parcellaire (notion de terroir, terme légèrement pour ne pas dire totalement galvaudé et qu'il vaut mieux aujourd'hui éviter d'utiliser...à mon avis... ). Ces vins satisfont aux conditions de productions déterminées par l’INAO ( L'Institut Nationnal des Appellations d'Origine) et officialisées par décrets de production. Fondées sur le respect des "usages locaux, loyaux et constants", les AOC proviennent des terroirs ( ! ) les plus prestigieux. Leurs règles de production, plus strictes que celles des VDQS, portent sur les critères suivants : aire de production délimitée, rendement limité maximum (très important...), encépagement, degré alcoolique minimal, techniques culturales ( encore plus important!), critères analytiques et parfois même, conditions de vieillissement.
Lorsque certains de nos vins sont refusés à cet agrément ,on a des raisons d'être très en colère et vous comprenez aisément pourquoi, vous qui nous connaissez et qui savez comment nous travaillons... En effet, lorsque nous avons respecté, tout au long de l'année TOUTES les règles de notre AOC et ,au final on nous refuse un vin sur des critères purement subjectifs...
L'objectivité ne devrait-elle pas être une règle essentielle à l'obtention de l'AOC...Et qu'est ce qui fait la richesse d'une AOC, n'est-ce pas sa diversité ? Je dis Non, à la standardisation des vins, et vive la richesse, la complexité, la diversité au sein d'une même AOC... J'aime déguster des Beaujolais Villages qui sont tous différents et qui expriment le caractère de leur vinificateur. Rien n'est plus ennuyeux qu'un vin qui manque de personnalité. Il n'aura, à mon avis, aucun intérêt. Alors, ensuite, on peut dire que l'on aime ou que l'on aime pas mais au moins on a dit quelque chose et le vin nous aura procuré une réaction, et aura engagé une discussion... Bref, de la convivialité !

Lire la suite