La vie est revenue dans nos vignes!

La vie est revenue dans nos vignes!

Après la diffusion du documentaire « la mort est dans le pré », les réactions sont nombreuses sur le net… Plus ou moins enflammées, plus ou moins censées et plus ou moins réfléchies, les réactions sont là…

Il est vrai que l’on ne peut être que touché par ces agriculteurs ou ces viticulteurs qui ont osés témoigner et dénoncer un système qu’il sera difficile de faire flancher (car il faut bien être réaliste…).
Alors on cherche un bouc émissaire.
Ce serait la faute des banques: les agriculteurs seraient trop endettés et n’auraient plus le choix? …
Ce serait la faute des fabricants de produits qui savaient qu’il vendaient de la mort en bidon…
Bref, c’est la faute de tout le monde.
Évidemment, dans ce reportage, on parle timidement de l’alternative bio…
L’agriculture bio et ses méthodes feraient-elles encore plus peur que les produits chimiques???
C’est à croire que oui.
On hésite à se convertir en bio… Mais on n’hésite pas à utiliser des produits qui font mourir…
J’avoue ne pas trop comprendre en fait.

Mais se convertir en bio c’est prendre conscience de tout cela.
C’est accepter une remise en question.
C’est accepter de dire que l’on a pu faire des erreurs.
C’est accepter se voir foutre de sa figure.
C’est accepter d’avoir des vignes pas toujours très bien « tenues ».
C’est accepter qu’une belle vigne c’est pas forcément une vigne avec des rendements à 100 hecto/ hectare…
C’est accepter d’aller à l’encontre de toutes les idées reçues.
C’est accepter de faire des erreurs.
C’est accepter d’être un peu seuls des fois.
Et c’est accepter d’apprendre, de poser et de se poser des questions, de ne pas savoir.
C’est accepter qu’on n’aura pas forcément réponse à tout…

Alors évidemment, quand on sort d’une agriculture chimique qui a réponse à tout… ce n’est pas très facile…
J’avoue qu’on n’avait pas réfléchi à tout ça, nous, quand on a décidé, sur un coup de tête, de passer en bio. On a eu peur, on a tout arrêté comme ça, du jour au lendemain…
Et nous n’avons jamais, jamais regretté…

Eau sauvage!

Eau sauvage!

Que doit-on penser d’un système agricole qui tue ses principaux utilisateurs?
Telle est la question que se pose le réalisateur du documentaire qui va passer ce soir sur France 2 « la mort est dans le pré »…
Ce n’est pas une question très nouvelle…
Ce n’est pas un problème que l’on ignore…


Mais on se rend bien compte en ouvrant un peu les yeux en ses périodes printanières que les produits chimiques ont encore le vent en poupe et que les banques sont encore les grandes victorieuses d’un système bien rôdé…
Attention, je ne fais pas de politique. Je ne suis pas anticapitaliste, je ne suis pas Mélanchoniste, je ne suis pas très Joly et encore moins révolutionnaire… Je suis juste la femme d’un vigneron un peu hypocondriaque (pas lui! moi!) qui a vu son mari tombé dans un drôle de coma après qu’il ait passé dans ses vignes, une de ces merdouille  dite miraculeuse, il y a maintenant 15 ans…
C’est vrai qu’on s’était bien endetté pour monter notre petite affaire, et qu’il fallait faire du vin, beaucoup de vin pour vendre et rembourser… Mais un jour on se dit que notre vie est quand même un peu plus importante, et puis on a la trouille de mourir ou de tomber malade…tout simplement…
Alors quand on nous dit  » vous êtes courageux de travailler en bio! »… Moi je répondrai plutôt, qu’au contraire, on l’était pas assez pour continuer d’employer ces produits chimiques…

Aussi, comme tous les ans à la même époque, je ne peux pas m’empêcher de me mettre en colère quand je vois les communes qui continuent d’ordonner à leurs employés de désherber les trottoirs et tous ces petits endroits où pourraient pousser le moindre petit brin d’herbe…
J’avoue, je ne comprends pas encore et je ne comprendrai décidément jamais…
L’herbe serait-elle plus jolie en orange?
Le vert serait-il la couleur à bannir?
C’est un mystère…
Et si vous avez la réponse à cette question, merci de m’en informer. J’aimerai comprendre, vraiment!

Pourquoi Delon?
Pourquoi pas? Il est très beau, non? !!! Et parce qu’il utilise « eau Sauvage » et qu’il vaut mieux être un peu sauvage que trop bien dressé…à mon avis… !
Et en plus mon blog, depuis son déménagement, « soufre » d’un manque terrible de visite, alors je dois le bouster un peu 😉

Les vins naturels…en voie de Grande distribution!

Les vins naturels…en voie de Grande distribution!

Voilà que la polémique gonfle, gonfle, gonfle sur la toile…
On essaie de comprendre, on s’interroge, on s’indigne, on est dans l’incompréhension la plus totale!
En effet, les vins « naturels », tellement décriés (parce qu’il faut toujours en vouloir à quelqu’un, ça déculpabilise, ça fait parler, ça entretient le mythe!), et réservés jusque là à une production microscopique de vignerons talentueux ou un peu fous (parfois même les 2), se verraient « récupérer et seraient sur le point de devenir un marché lucratif en destination de la Grande Distribution!
Des grandes marques, qui ont étudiés le marché, ont du s’apercevoir que la niche pouvait devenir lucrative, très lucrative.
Alors on se lance dans la production de vins natures à grande échelle!
Ou plutôt de vin sans soufre…
Tant pis si le raisin n’est pas bio, tant pis s’il n’y a plus d’éthique, tant pis si on se fout de la figure du consommateur…il ne le saura pas forcément.
Tout est tellement flou et difficile à comprendre dans le monde du vin, qu’on continuera dans ce sens en ne disant que ce que l’on veut vraiment dire…
On va même jusqu’à garantir le vin, comme chez Darty et le contrat de confiance! Vous achèterez un vin dit « naturel » et vous aurez une garantie « no déviance »…!
Et bien moi, je vous dit: foncez!
Ici, jamais je ne pourrai vous fournir une telle garantie…
Quand le vin est vivant, c’est qu’on ne l’a pas tué et qu’il est libre d’évoluer. En général, il est assez sympa et il évolue dans le bon sens avec des hauts et des bas jusqu’à son apogée!
Mais apparemment, on ne veut plus de ça…On veut être certain d’offrir au consommateur ce qu’il attend…
Je reste un peu sceptique: comment peut-on savoir ce que chacun attend de la bouteille.
Bref, ce dont on est sure, c’est que le vin n’aura pas de déviance… encore faut-il savoir ce que l’on veut dire par déviance! Le simple fait d’être un Beaujolais est une déviance pour certain 😉

Je sais, je parle, je parle, toujours et encore…!
Les vignerons sont souvent des loups entre eux… Je ne suis pourtant pas persuadée qu’il faille faire crever ou rabaisser l’autre pour survivre ou vivre mieux…
Ce n’est pas en disant à l’autre qu’il est laid qu’on devient beau!

Alors vous ferez votre choix, en bon consommateur que vous êtes en connaissance de causes.
J’ai fait le mien.

Pour info: Le Poquelin et le Moulin à Vent 2011 sont en vente. Ils sont issus de raisins bio, d’un rendement de 18 hectolitres à l’hectare pour le premier et 35 pour le deuxième… J’entends déjà certains me dire que ce sont des rendements trop faibles et patati et patata…
Pour plus de transparence, les analyses de tous nos vins sont disponibles sur simple demande…
Les commentaires de dégustation sont ceux de l’oenologue et vous vous ferez votre propre avis en les dégustant!

C’est lundi…

C’est lundi…

Il y a des jours comme ça que l’on déteste.
Moi je déteste le lundi!
ça m’est venu comme ça un jour… c’était un lundi je crois…
Pourquoi le lundi ??… Parce que c’est le lendemain du dimanche et que le dimanche, c’est le lendemain du samedi!
Et puis surtout c’est la veille du mardi et ce jour là… le mardi… on doit vivre avec notre lundi… qui peut nous rendre le mercredi et le jeudi tout aussi désagréable…
Bref, le lundi, il peut tout simplement nous rendre la semaine horrible.
Alors je vous propose d’enlever le lundi pour toujours attaquer la semaine comme on l’a terminée!

Vendredis du Vin # 44 : Régalades et rigolades en Val de Loire

Vendredis du Vin # 44 : Régalades et rigolades en Val de Loire

Pour ce dernier Vendredi du mois, Anne Graindorge nous emmène pique niquer sur les bords de Loire.
Je ne connais pas très bien cette région, alors je suis heureuse de pouvoir y aller, même virtuellement!
Me voilà toute exitée, telle une gamine…Je prépare mon sac de voyage, légèrement… je ne resterai pas longtemps, j’ai pas mal de boulot ici, moi !!!
Qui vient avec moi?
Allez… si… viens, on reste pas longtemps, promis!
On se trouve un p’tit coin tranquille, on étale la nappe à carreaux dans l’herbe, on ouvre le panier : j’ai amené un assortiment de fromages de chèvres de chez Linda et du bon pain bio de chez Aurélien!
On l’ouvre cette bouteille? oui?
Et là… on ne parle plus…Y a plus besoin de parler… Quand c’est bon, y a plus rien à dire!
Sauf peut être que je serai bien restée un peu plus longtemps ici… On était bien!

2011 millésime plein d’espoir!

2011 millésime plein d’espoir!

Aujourd’hui une grande partie des vins est en bouteille.
Les mises ont été faites sans soufre, sans additifs, sans filtration et sans collage… encore une fois…
Parce que moi, quoi qu’on me dise, j’ai l’impression que le vin perd un peu son âme si on lui fait subir tout ça!
Vous ne pouvez pas savoir vous qui ne l’avez pas connu avant ça. Mais quand il est en cuve, le vin est libre, perlant sous la pression du gaz carbonique, il est plein d’énergie et de fruit. Moi, je veux conserver tout ça. Parce que c’est bon et que j’aime ce qui est bon!
Et puis je fais ce que je veux!
C’est mon vin! C’est notre vin, à Bruno et moi!
J’ai assisté une seule fois à une filtration… C’était il y a quelques années et depuis…on ne filtre plus les vins!
Faut y voir pour y croire!
Moi j’ai vu et je ne veux plus!

La nouveauté cette année sera sur le bouchage des bouteilles.
80% des bouchons sont bio.
10% sont des bouchons « naturels » comme les années précédentes.
Et les 10% restants sont des bouchons synthétiques!!!
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh! je vois votre mine déconfite!
Mais je voulais tester les bouchons synthétiques sur les vins sans soufre et comparer l’évolution par rapport aux autres bouchons. On ne peut juger et critiquer que si l’on a testé. Moi je ne veux pas mourir idiote, alors je veux savoir. Et j’espère que je saurai.
Ils sont 100% recyclable! Alors vous êtes priés de les recycler! Comme les bouteilles d’ailleurs, qui ont été allégées cette année pour ne pas alourdir notre bilan carbone…

Après ces quelques explications, vous êtes prêts à déguster ce nouveau millésime que je trouve, ma foi, pas mal du tout! Même si je me rends bien compte qu’on ne s’étonne de plus rien.
Un vin « nature » lorsqu’il est mis en bouteille, est balancé en pâture dans le monde, perdu au milieu des autres vins. Souvent on sait même pas faire la différence, on n’est pas admiratif du travail du vigneron qui a réussi cet exploit! On va juste relever s’il a besoin d’un carafage pour s’ouvrir…
Sauf que pour faire une bouteille de vin, il a fallu 2 ans, voire plus si on prend en compte le travail du sol, et qu’on voudrait qu’il soit prêt là tout de suite. Il y a des millésimes pour qui ça va, pour d’autre c’est plus difficile…
Comme il y a des personnes patientes et d’autres non…
Comme il y a des personnes qui ont mauvais caractère…
Comme il y a des personnes qui vous écoutent et d’autres non…
Comme il y a des personnes qui vous répondent et d’autres plus…

Un vin vivant, c’est tout ça… Quelquefois il a envie de s’exprimer, et quelquefois il a envie de se taire… tout simplement.
Il faut juste attendre.
Alors moi j’attends… qu’il me réponde… Même si je ne suis pas patiente!

Ce dessin n’a aucun rapport avec mon texte. Il a juste le mérite d’être rose et de bien s’assortir avec mon blog de fille!

Contrôlemania

Contrôlemania

Ces derniers temps mes nerfs sont mis à rude épreuve!
Depuis quelques mois, devrais-je dire…
Un contrôle par ci, un contrôle par là…
Je garde le sourire, même Jacques Berthomeau l’a remarqué!…
Mais la nuit, j’ai comme des sueurs froides…
Bien sur que tous ces contrôles sont justifiés…
Évidemment que c’est important la traçabilité…
Évidemment qu’on ne veut pas empoisonner les consommateurs…
Mais bientôt on va nous contrôler le contrôle du contrôle… et aussi le contrôleur qui contrôle le contrôle du contrôle parce que c’est important quand même!
Bruno est complètement hermétique à ce fonctionnement.
Alors je me suis désignée la « responsable contrôle » en tout genre.
Vous voulez un cahier de sucrage, de sulfitage??? Je vous le fais. Un beau cahier où j’ai même envie de faire des dessins comme dans mes cahiers de poésie quand j’étais petite…pour avoir une bonne note et peut être même un bon point… J’aimerai bien avoir des bons points d’avance…ça peut peut-être servir?
Quand j’étais petite, j’étais une bonne élève.. un peu bavarde… mais une bonne élève! Alors y a pas de raison…!
Et puis je nous entends même réagir comme des enfants: « Moi ça s’est bien passé, pas de problème… pas twouaaaaaaa ? » (sous entendu…ahhhh la honte!!).
Alors on n’ose pas trop dire quand ça ne se passe pas très bien, que le cahier de vinification était mal tenu… On refait son cahier en douce, le soir pour être sur de ne pas être surpris, on souligne, on surligne et on est fier de montrer son cahier, son beau cahier!
Enfin bref, moi j’étais fière! Il est trop beau mon cahier!
Et le plus drôle: Bruno était fier de moi!!! ça vous soude un couple toute ces histoires! Pour le meilleur et pour le pire qu’ils nous avaient dit !!

Salon et des vins natures et Biojolaise

Salon et des vins natures et Biojolaise

Après le bel accueil que nous avons eu à Montreuil ce week end au Marché des vin bio… nous avons l’intention de récidiver!
Tout d’abord à Grenoble, au salon des vins natures: amis Grenoblois, attention, la barre est haute et nous exigeons sourires, bonne humeur et joie de vivre!

Ensuite nous enchaînerons très joyeusement avec la Biojolaise où nous attendons un monde fou!! Vous serez accueillis comme des rois et j’espère que vous aurez le temps de goûter le maximum de bonnes choses. Plus de renseignement sur le blog: http://labiojolaise.blogspot.fr/

Quand 2011 se fait attendre…

Quand 2011 se fait attendre…

Voilà seulement 2 jours que je vous annonçais qu’avec 2010 c’était terminé et il me manque déjà.
J’ai l’estomac noué, je ne dors plus, j’ai le coeur en chambouleversement et l’envie d’aller en rechercher une bouteille quelque part…
Pas facile de s’en passer alors qu’il m’a accompagné pendant 1 an, tous les jours.
Je m’étais attachée…beaucoup… Alors pas évident de se détacher…

J’essaie de me consoler en me disant que 2011 arrive bientôt. Mercredi soir tout sera en bouteilles et je pourrais enfin essayer de tourner la page et voir si ce fameux 2011 est à la hauteur de mes espérances!

C’est fini…

C’est fini…

Le millésime 2010 est épuisé.

Les quelques bouteilles qui restent à la cave sont en réservation et les autres sont… pour nous… pour que nous puissions évaluer la garde de ces vins sans soufre tellement décriés qui ne doivent, soit disant, pas vieillir. J’adore ces gens qui ont des certitudes sur tout (ceux qui affirment que les vins natures ne doivent pas vieillir…)… Alors que moi je n’en ai sur rien… Ils ne sont pas rassurants pour autant!
Au fait, saviez vous qu’un vin « nature » est sorti il y a quelque jour qui est garanti 18 mois sans bouger. 
Un vin nature qui n’est pas vivant? Fallait oser…
Je ne vous donne pas son nom, excusez moi du peu et du trop que j’en ai déjà dit d’ailleurs! 
De plus en plus fort! 
Bref, idéal pour ceux qui veulent être tendance sans prendre trop de risque… 
Pour en revenir à nos moutons du millésime 2010, ne soyez pas triste! 
Il ne faut jamais avoir de regret, ou du moins essayer de ne pas en avoir… 
Il a eu son heure de gloire ou pas… 
Il a été un peu capricieux selon les appellations. Il a fallu un peu de compréhension et de patience ( il en faut encore pour le Moulin à Vent d’ailleurs…). 
Certes les blancs sont magnifiques en ce moment… Profitons des dernières bouteilles que nous pourrons nous remémorer avec nostalgie… dans les années futures… 
Et gardons quelques bouteilles pour le plaisir d’en ouvrir de temps en temps… par gourmandise. 
Ce n’est pas un gros défaut, la gourmandise, si?