Domaine des Côtes de la Molière

 

jeudi 29 avril 2010

Vendredis du Vin #25: les vins demi-secs à l'honneur!



Aujourd'hui est un grand jour: c'est ma première mission dans les VDV!!! Et je ne vous cache pas que je suis un peu impressionnée!
Bref, depuis qu'Iris a relancé l'aventure ( à laquelle je n'avais jamais participée) et que le thème a été annoncé par Mathieu Turbide , je me suis mise à la recherche DU vin. Cela n'a pas été trop difficile, je l'avoue avec tous les salons que nous avons fait ces dernières semaines...
Mais plus qu'un vin, il me fallait aussi une histoire, un vigneron, un personnage même! Il me fallait aussi des vignes, un sol, un vrai terroir, en bio tout de même!
Et j'ai trouvé tout cela...à Olne. Et ce vigneron, c'est Mr Zusslin, Jean Marie Zusslin qui était là, en Belgique, fier de représenter les vins de toute la famille. Parce qu'au Domaine Zusslin, le vin, la terre et la biodynamie, c'est une belle histoire de famille: son père, sa femme, sa fille, son fils...
Et moi qui voulait un vin bio, j'étais comblée: contrôlé écocert, demeter, Biodyvin et également membre de la renaissance des Appellations...
Il me fallait donc "un vin demi sec, de vendange tardive ou autres douceurs discrètes". J'ai enfin porté mon choix sur le Gewurztraminer vendange tardive Bollenberg 2007...



Je lisais les commentaires sur le dépliant:" Associe parfaitement maturité et fraîcheur. Style droit et précis, étoffé mais sans lourdeur. En bouche, trame élégante, bonne rétro olfaction des saveurs"... Je mettais donc la bouteille dans nos valises. Il faudra attendre pour la déguster mais tout cela avait attisé ma curiosité...

Ce soir, on descend donc chercher le précieux flacon à la cave. On observe la bouteille, l'étiquette, la contre étiquette. Toujours avec notre oeil de professionnel!!! On n'y échappe pas!!!



On verse le vin dans le verre...Et là, on va appliquer la méthode Zusslin: On tourne le vin dans le verre, d'abord à gauche. Puis on casse le mouvement. Jean Marie nous a expliqué qu'il fallait créer un trou, une faille puis tout remettre à plat afin de reboucher cette faille.. Et reprendre le mouvement rotatif vers la droite! pour créer une explosion des arômes.
Je ne sais pas si j'ai été très claire: ce sont les principes de la biodynamie que je ne maîtrise pas encore mais qui me passionne vraiment...et que l'on n'applique pas seulement à la vigne mais aussi dans la dégustation des vins... On a alors un nez de truffe, légèrement pétrolé.Plus tard, le pamplemousse rose est à l'honneur! Le vin est harmonieux. L'acidité du vin permet d'atténuer le sucre résiduel. Le vin est net, franc et précis, comme on les aime.
Nous le regoûterons demain,parce que le lendemain, les vins sont différents souvent encore meilleurs!
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de découvrir le Domaine Zusslin.

Et vous votre vin, il était comment???

mardi 27 avril 2010

Monsanto toujours présent...

Depuis quelques jours je me pose vraiment la question de savoir si les mairies ne possèdent pas des actions chez Monsanto...En effet, partout où je vais, je suis terrifiée de voir les employés communaux, la sulfateuse sur le dos, désherbant trottoirs et murets.
Mais il n'y a même pas d'herbe!!!
Si elle pousse???
Elle aura été résistante la pauvre, parce qu'on ne veut pas d'elle, c'est clair!
Mais nous, pauvres piétons, on marche sur ces trottoirs, on touche ces murets...et on traine du désherbant de partout...
L'autre jour, je regardais un petit garçon, qui marchait depuis peu. Il se rattrappait souvent, les mains au sol sur ce trottoir généreusement désherbé...Les mairies auront-elles leur part de responsabilité des maladies de nos enfants??? Bref, est-on obligé de supporter cela sans rien dire. Pour nous, pour nos enfants, pour l'herbe et cette biodiversité, tant à la mode en ce moment...

On sait aujourd'hui que rien n'est plus dangereux que le glyphosate (à part la bétise humaine...). Je ne fais pas de politique, je déteste les railleries du genre " tiens la revoilà avec son discours, l'autre écolo...". Je ne suis pas écolo, qu'on se le dise ( ni rien d'autre d'ailleurs qu'on se le dise aussi! on peut aussi penser sans arrière pensée politique, juste avec son cerveau...!!), j'essaie juste d'être sensée et là je suis vraiment en colère.
Rien à faire des beaux discours, ils ne m'intéressent plus. Il y a des choses dont on peut se passer, alors faisons le. De plus,si l'herbe est votre ennemi, il existe d'autres moyens aujourd'hui pour désherber...

Et pendant ce temps, je coupais l'herbe dans les vignes, et je voyais, au loin, Michel Guignier qui labourait au cheval... Souvent on nous dit: "ahh vous êtes courageux!". C'est sur, ce matin, il m'en a fallu du courage, parce que je me demandais si nos efforts servaient vraiment à quelque chose...



dimanche 25 avril 2010

Pourquoi davantage de minéralité dans les vins naturels?



Tout d’abord qu’est-ce que cette minéralité ?

Confuse dans l’esprit des dégustateurs et surtout dans celui des plus experts, la minéralité au plan gustatif est pourtant une notion simple qui porte dans son terme sémantique même - les racines du mot - la définition de ce qui la constitue : les minéraux, les sels minéraux, ce qu’on appelle aussi au plan nutritif les oligoéléments. Chimiquement, ils correspondent à ce qui reste du vin lorsqu’on l’a brûlé, c’est-à-dire les cendres.

Le chimiste puriste peut considérer que c’est une hérésie d’attribuer l’expression minérale à des arômes. Car ceux-ci sont d’origine organique. Or la chimie organique et la chimie minérale, c’est deux disciplines différentes. Et les composés soufrés que nos experts dégustateurs expriment souvent sous le terme « expression minérale », ne sont autres que des composés organiques qui n’ont strictement rien à voir avec les minéraux.

Cette mise au point faite, les minéraux du vin n’ont à ce jour pas intéressé grand monde en œnologie. C’est dommage, surtout pour les vins naturels. Car on peut penser que vignes où la terre vit, où elle établit une symbiose avec les racines, les échanges nutritifs sont favorisés. D’un côté les racines de vigne exsudent des sucres et autres composés organiques, et de l’autre, elles prélèvent des éléments minéraux, parfois par l’intermédiaire des communautés microbiennes de la rhizosphère. Bref, les vignerons des vins naturels estiment intuitivement que plus une terre est vivante, plus le fruit qui y pousse est riche qualitativement en minéraux. Or les sels minéraux, c’est le goût.

Pour s’en convaincre, il suffit de comparer une tomate du jardin à une tomate hyroponique (hors sol) des serres hollandaises.

Les vignerons des vins naturels considèrent que l’apport d’engrais chimique, cette perfusion minérale est également de la viticulture hors sol. D’ailleurs les profils racinaires révèlent que ces pratiques – engrais, tassement, engins lourds, irrigation, désherbants – provoquent des remontées du système racinaire qui ne devient que superficiel et sort du sol.

Ceci, tous les vignerons l’ont compris, mais alors pourquoi un vin naturel serait-il en mesure d’exprimer davantage cette fameuse minéralité ?

Le soufre en chimie est utilisé pour figer la matière organique. Il fixe les couleurs des fleurs séchées d’un herbier. Et pour le vin il le stabilise, bloque les fermentations, fige les arômes. Ainsi la grande différence entre un vin naturel non soufré et un vin soufré est son évolution. Figée grâce au soufre, cette évolution biologique du vin et de toute matière organique d’ailleurs porte un terme tout à fait adéquat avec notre propos : la minéralisation.
Le stade ultime de la minéralisation, c’est-à-dire la décomposition totale de la matière organique aboutit à des composés stables : le gaz carbonique CO2, l’eau H2O, et les sels minéraux solubles ou précipités en cristaux.

Pour en revenir à nos vins naturels non soufrés, à la différence des vins conventionnels, la minéralisation continue de s’accomplir dans la bouteille puis dans le verre. Oh ! bien sûr dans le vin, cette fermentation ne va pas jusqu’à la décomposition ultime. Elle reste contrôlée par les soins du vigneron qui enferme le vin à un moment donné dans une bouteille. Les stades intermédiaires de cette minéralisation sont d’abord les phénomènes oxydatifs enzymatiques qui commencent dès l’instant où le raisin est coupé, et qui commencent avant si la pourriture noble ou moins noble s’est installée. Puis elle se poursuit avec les fermentations.
L’œnologie n’a pas jusqu’à présent considéré les fermentations comme un phénomène de minéralisation c’est-à-dire de décomposition contrôlée de la matière organique qui constitue le jus de raisin. Mais c’est pourtant une réalité.
Certes la fermentation est la transformation du sucre en alcool et plus globalement, la transformation de molécules organiques en d’autres plus petites, plus stables. Mais cette minéralisation se traduit du point de vue des vins naturels, par la libération d’éléments minéraux de leur matrice organique pour former des sels.
C’est d’ailleurs là l’une des caractéristiques que les vignerons des vins naturels redécouvrent. Toutes fermentations, du lait au fromage, du chou à la choucroute, du raisin au lait s’accompagne de l’apparition de la composante saline, ou pourrait dire minérale, dans le goût du produit fermenté.

Et c’est ainsi que l’intuition de ces vignerons parle : il faut des raisins riches qualitativement (et pas quantitativement) en minéraux pour qu’ensuite, ces transformations fermentaires accomplissent le miracle de l’expression du terroir, ce que les cisterciens appelaient l’esprit, le sel. D’ailleurs si le verre de type INAO est là pour humer les arômes, le tastevin est là pour goûter ces sels qui caractérisent le terroir.

Pour résumer, la démarche des vins naturels est on ne peut plus cohérente : une viticulture vivante pour obtenir des fruits goûteux, dont les fermentations vont exprimer leur minéralité. Tous les biocides, et autres produits qui bloquent la minéralisation, comme le SO2, entravent l’expression minérale.

David Lefebvre, http://salondesvinslibres.over-blog.com/

samedi 24 avril 2010

Big Brothers is watching you aussi!

Il y a quelques jours, me voilà un peu taquinée sur le label bio.
En effet, on me dit que ceux qui refusent le label bio sont des personnes libres de corps et d'esprit, qu'elle ne veulent pas être contraintes de se plier à un cahier des charges imposé par un tiers. Et que l'on n'a pas besoin de cahier des charges pour travailler proprement... Bref, qu'il faut être d'une faiblesse d'esprit rare pour penser de la sorte, comme sous l'emprise d'un gourou bio, de son petit nom Écocert ou Qualité France, qui nous dicterait sa loi...
Je reste scotchée...
Ma faiblesse d'esprit ne m'avait jamais poussé à réfléchir aussi profondément!
Je voudrai alors mettre les points sur les i...Mon gourou me l'a ordonné!
En ce qui nous concerne et pour beaucoup d'entre nous au sein de notre petite secte, nous travaillons librement. Et même mieux, nous ne connaissons même pas vraiment ce cahier des charges bio dont tout le monde nous parle et qui fait si peur! Il y a plein de choses dans ce cahier des charges qui nous sont autorisées et que nous ne pratiquons pas...
Pourquoi? Parce que c'est comme ça!
Nous travaillons comme nous le voulons, dans le respect du sol, de la plante, du vin et de nous même!




Et voilà qu'on ose nous comparer à la célèbre émisson de télé réalité " Big Brother"!! Comme si on éprouvait un certain plaisir, voire une certaine jouissance à être espionné jusque dans notre travail!
Là, je le reconnais, ça va un peu loin! "On" fait preuve de mauvaise foi. ça tombe bien, moi aussi !!
Mais sans vouloir être alarmiste, je me sentais espionnée dans mon travail avant d'être certifiée en bio...simplement par les agents secrets qui visitent nos vignes à la recherche d'une faille pour un refus d'AOC!
Nous vivons les contrôles bio de façon très sereine, sans pression aucune, juste comme un accompagnement...Vous allez me dire c'est la force des sectes, quand ils ont main mise sur vous, vous ne pouvez plus en passer!!!

Bien sur, que beaucoup travaillent proprement sans label. Bien sur qu'il faut expliquer son travail, faire visiter le Domaine, bien sur que le consommateur est capable de faire la part des choses.
Mais comment je fais, moi, si je veux manger une pomme propre, sans produit chimique. Je dois aller visiter le verger où elle a poussé, faire connaissance avec l'agriculteur! OK, c'est faisable...
Et si je veux faire un gâteau, que j'ai besoin de farine bio, d'oeufs etc...dois-je aussi aller visiter les champs de blé, l'élevage de poules pour être sure...Je vous avoue que je risque de manquer de temps...
Ce que je veux dire par là, c'est que le label, bien souvent, évite que le consommateur devienne lui même contrôleur...L'acheteur doit pouvoir avoir la possibilité de consommer propre sans forcément connaître personnellement l'agriculteur...
Et puis surtout, la réaction de ce tiers venait du fait que je râlais contre ceux qui se dise bio mais sans label. Si on est contre le label, alors soyons contre jusqu'au bout et qu'on ne l'utilise pas juste pour faire son commerce! Quand toutes les contraintes ont été évitées... Merci!
Pour finir, tous les vins bio que je connaisse ne sont pas certifiés parce que les vins bio n'existent pas! Ils sont seulement issus de raisins de l'agriculture bio!

Pour conclure: croyez vous que se soit logique que ce soit les agriculteurs bio qui soient contrôlés et qui payent pour cela ???????????????????

Le Salon des Vignerons Suite et fin...

Tout était très bien organisé. Nous devions loger chez l'habitant. Nadine et André nous attendaient avec beaucoup de gentillesse.
Sur le salon, des petits repas nous étaient amenés quand nos estomac commençaient à crier famine.
Le samedi soir, nous participions au repas des vignerons, idéal pour gouter le vin des collègues! En effet, chacun de nous a pu amener le fruit de sa production et en faire profiter ceux qui le souhaitait! Occasion, pour nous, à notre table, de gouter les vins des Domaine Zusselin, Clusel Roch, Ganevat, Molière (un peu quand même!)...Mais pour moi, impossible d'apprécier quoi que ce soit à partir de samedi 17 heures où l'angine a fait son apparition pour ne me quitter que le lundi soir...Heureusement, Brigitte avait au fond de son sac toute la panoplie du parfait docteur : aspirine, pastilles et huiles essentielles. Voilà à quoi était réduites mes dégustations!

Nous avons quitté la Belgique dimanche soir. Heureux d'avoir fait déguster nos vins et surtout de réaliser qu'ils avaient beaucoup plu...Heureuse aussi d'avoir rencontré beaucoup d'amis Facebook, de membres du Groupe des côtes de la Molière,des fidèles lecteurs du Blog mais aussi des collègues Bloggeurs! ...Nous avons ramené dans nos valises pleins de courage pour débuter la saison qui commence et j'en termine avec le salon des vignerons en remerciant simplement Julien et Bernard de nous y avoir invité!
Nos vins restent présents en Belgique chez Wijnfolie où Hans Dusselier a sélectionné un beau choix de vins natures...

Nous avons roulé une bonne partie de la nuit. Le lendemain, Jean Marc Imberdis venait gouter les vins, charger le coffre et après un moment de détente sur la petite terrasse de la Boutique nous le rejoignions au Caveau de Villié Morgon à la Beaujoloise!
Dur métier!

mardi 20 avril 2010

La salon des Vignerons: première partie

Vendredi matin, la voiture remplie de Moulin à Vent 2009, de Saint Véran et de Pouilly Fuissé, nous prenons la route en direction de Olne...C'est toujours un peu difficile de partir et de laisser les enfants, même s'ils sont grands, parce que nous aimons nos week end en famille, tranquille à la maison!
Mais on nous attend là bas! Isabelle, arrête ton cinéma, dès lundi tu seras chez toi!
Quelques heures de route plus tard, nous voilà rendu...
Il nous faut prendre nos marques.
Je reconnais quelques amis facebook ce qui rend le lieu inconnu plus familier. On se sent presque chez nous! Et ceux que je ne reconnais pas n'hésite pas à se faire connaître! D'où l'importance de mettre des photos de profil assez ressemblante ( évitez les photos d'enfance ou autre subterfuge!!).
Bref, on prend place à notre table. On examine de près nos voisins: sont-ils sympa, bavards ou renfrognés? On n'a pas le temps de faire nos timides, il faut y aller, faire connaissance, le temps nous paraîtra moins long. Et puis, comme souvent, on se rapproche très vite et on a l'impression de les avoir toujours connu!!! Et Brigitte, en plus d'être très sympathique et de faire de très bons vins, possède un GPS et nous la suivrons de très près pendant 2 jours!!!
à suivre...


Olif et Madame Olif... font connaissance avec ma voisine!!

Abracadabra...

Pensez vous que la carrière d'un vigneron est comme celle d'un artiste? Un jour au sommet et le lendemain oublié de tous...
Nous ne sommes pas encore au sommet et nous ne le serons surement jamais...Trop en quête de l'idéal et trop soumis aux caprices de Dame Nature qui nous dicte implacablement sa loi, sans se soucier de l'état de notre trésorerie...
Mais j'ai l'occasion de rencontrer de grands vignerons et je me demande toujours comment ils font pour supporter cette pression d'être toujours au sommet. Pas le droit à l'erreur, toujours être au top...Pas facile quand on connait le métier de vigneron...Je suis comme une enfant de devant eux ( je ne citerai pas leur nom, pour ne pas leur mettre un peu plus la pression!), impressionnée par les vins et par tant de maîtrise...
Cette réflexion m'est venue à l'esprit il y a quelques minutes, alors que je me marchais dans les vignes à Romanèches...déjà des petites feuilles apparaissent et les voilà maintenant à la merci de la grêle ou encore du gel...
De quoi sera fait ce nouveau millésime?
Ce sera encore long jusqu'en septembre. Pas je que veuille absolument que le temps défile mais c'est difficile de se savoir impuissant face aux intempéries. Alors les réflexions de genre " oh, heureusement qu'on ne peut rien sur la météo!!" Oui, bien sur, sauf que cette année, si j'avais une baguette magique, je ferais en sorte qu'il n'y ait pas de grêle, juste une fois, pour voir...et promis, je ne m'en servirais que pour ça!!! Et aussi, pour chasser les sangliers des parcelles d'Iris!

lundi 19 avril 2010

Un printemps bien chargé!

Le printemps est arrivé dans les vignes et avec lui, notre lot de travail...Le premier, à faire en urgence: supprimer un peu cette herbe qui commence à nous envahir...Et là plusieurs options s'offrent à nous: la pioche, la zigouillette ( engin motorisé appelé plus communément débroussailleuse à dos!), le tracteur vigneron ou le vieux Tagazou ( ou tracteur enjambeur!)...Notre choix ne se fait pas sans peine!
Mais nous ne choisissons pas vraiment, c'est plutôt les vignes, leur densité de plantation, leur pente qui nous imposent le choix final!
Ainsi,pour ne pas faire de jaloux, pour que la pioche et le vieux Tagazou ne se sentent pas délaissés, nous utiliserons les uns et les autres avec plus ou moins de peine...
Il nous faudra aussi arracher une petite parcelle où les manquants sont devenus trop nombreux...
Ensuite nous avons aussi prévu de faire une plantation...
Bref, un début de saison bien chargé!


La pioche...

Le vieux Tagazou


Travail avec le tracteur vigneron

mardi 13 avril 2010

Salon des Vigneron à Olne (Belgique)


Le Salon des vins bios et naturels de Qualité!

Qui sont les organisateurs?
Deux passionnés de vin qui assouvissent leur passion autrement...

Pourquoi un tel salon à Olnes ?
Sans militantisme et encore moins sectarisme, nous souhaitons mettre en avant le travail de vignerons qui ont choisi, malgré le poids des réalités économiques, de produire des vins sans artifices, avec une réussite certaine, dans le respect de leur travail, de leur terre et des consommateurs. Nous ne pensons certainement pas détenir quelque vérité que ce soit mais c'est en tout cas celle à laquelle nous aimons croire. Ce sont aussi des vins que nous aimons déguster et partager.

Comme vous vous en doutez, nous avons été invité et n'avons pas pu refuser!!
Plus de renseignements sur la page Facebook. Et si vous êtes dans le coin, passez nous faire un petit coucou!!

lundi 12 avril 2010

Les VDV ou le retour des Vendredi Du Vin



Iris, du Domaine Lisson, relance , pour le plaisir de beaucoup, la grande aventure des Vendredi du Vin, que l'on appelera les VDV...Un groupe facebook a été crée dans l'urgence pour répondre aux besoins de cet évènement!
Et voilà, l'affaire est lancée!!
Tous les renseignements sont disponibles sur le site et on espère que vous serez nombreux à venir nous soutenir...

jeudi 8 avril 2010

Salon Bio&Co à Besançon

Nous sommes en train de nous préparer pour affronter 4 jours de salon à Besançon à une période où le travail dans les vignes est assez important.
Surmenage, stress: c'est la saison qui commence!
Je serais donc seule, sans Bruno les 2 premiers jours. Heureusement, ma fille vient me tenir compagnie! Ce sera le moment où jamais de venir découvrir nos 2 derniers nés: le Côte de Poquelin (qui sera bientôt épuisé) et le Moulin à Vent 2009...
Je donne donc rendez vous à tous les franc comtois qui le souhaiterons !
À bientôt!
Site du Salon Bio&Co pour plus de renseignement...

mercredi 7 avril 2010

L'agriculture bio dans le rhône



Première pour moi hier soir jusqu'à tard: réunion de l'ARDAB...
Et je suis fière de vous annoncer que les agriculteurs bio sont des personnes dynamiques, bien loin de l'image baba cool que l'on veut souvent leur infliger! Même si je n'ai rien contre les Babas cool, qui ne sont d'ailleurs pas forcément consommateurs ou producteurs de produits bio...
Bref, l'Ardab et ses animatrices (ou -teurs) aidés des agriculteurs bio ont mis en place, l'année dernière, une plate forme dont le rôle est de centraliser les produits bio de producteurs locaux (fruits, légumes, lait, yaouts, fromages etc...) et de les commercialiser, pour le moment, via les cantines scolaires. Ainsi, on veut sensibiliser les collectivités pour que les enfants puissent profiter de produits bio lors de leur repas à la cantine. Évidemment, un gros travail reste à faire dans la formation du personnel des cantines...l'Ardab s'en charge...On ne cuisine pas les produits bio comme les produits conventionnels et surtout on apprend à cuisiner avec les produits de saison...On ne pourra pas commander des tomates au mois de Janvier...ça vous paraît évident??? et pourtant...
Tout est donc mis en place pour les cantines de nos enfants dans notre département et pourtant...dans certaines cantines, aucun produit bio en perspective...Par idéologie peut être...Est-ce que ces gens qui gèrent ces cantines là ont des enfants qui mangent à la cantine? Oui, mais ils répondront qu'ils ne mangent pas bio à la maison et qu'ils s'en portent très bien...
Un jour, alors que je me suis un peu emportée sur le fait que nos enfants mangeaient trop de boîtes de conserve à la cantine, on m'a répondu qu'on en faisait bien à la maison...Pas nous! Mais c'est peut être ça la diversité alimentaire: manger différemment à la cantine que chez soi! Je ne suis pas certaine que le goût Mac Do, si on peut appeler cela un goût, soit indispensable pour nos enfants...Super Size Me, vous vous souvenez!! Mais là, on m'a aussi répondu que je ne pouvais pas imposer le bio...On m'impose bien le chimique! Oui, mais quand on est en minorité, on se tait...ce que j'ai du mal à apprendre à faire! Désolé!

Pour en revenir à l'Ardab...la filière viticole est assez peu représentée au sein du bureau, parce que, surement, nous manquons tous de temps...Moi, la première...Nous devrons pourtant nous faire entendre et connaître parce qu'aujourd'hui, les conversions sont nombreuses et beaucoup de vignerons auront besoin d'être épaulés et conseillés aussi bien d'un point de vue technique que d'un point de vue psychologique...parce qu'on nous mène la vie dure!!!

samedi 3 avril 2010

Qu'est-ce que le label bio?

Aujourd'hui, tout ce qui n'est pas "conventionnel" doit être expliqué longuement au consommateur...Lorsqu'on travaille en bio, on doit sans cesse expliquer nos façons de faire, dresser une liste des produits que nous utilisons et de ceux que nous n'utilisons pas...Est-ce qu'on utilise des tracteurs et à quel fréquence?...et le cuivre?...etc...etc...Je peux dire que lorsqu'un client particulier ou professionnel vient à la cave, achète une bouteille de vin, il sait à peu près tout d'elle. Chaque parcelle, chaque cuvée, chaque bouteille est suivi de très près. Chaque intervention est notée sur notre cahier de bord au cas où il faille se justifier...
Pourtant, on ne nous a jamais expliqué les productions de produits conventionnels. Et maintenant, on veut TOUT savoir en ce qui concerne le BIO! Et tant mieux!
Il est vrai que l'on est nombreux à penser que ce n'est pas nous, en bio, qui devrions être contrôlé et avoir un label...Le label bio devrait être la norme...Mais là encore, c'est vouloir se battre à corps et coeurs perdus contre de grandes firmes chimiques et des lobbies très pesants sur le monde agricoles...qui sont arrivés à force de persévérance à faire croire que désherbants, insecticides, pesticides et engrais chimiques étaient indissociable d'une agriculture productive et qualitative et surtout rentable...

Aussi, l'autre jour j'ai été très très effrayée alors que j'assistais à une réunion technique Bio en Beaujolais...On nous apprenait que l'enherbement naturel était très mauvais et beaucoup trop concurenciel pour la vigne. Il fallait donc semer des espèces sélectionnées dès le passage en bio...En achetant des graines sélectionnées, d'espèces mêmes exotiques, on ne se pose même plus la question de la biodiversité locale. Chaque terroir, chaque région possède ses espèces propres et on nous propose d'uniformiser nos plantations...
Évidemment, lors d'un passage en bio, après des décennies de désherbant, les espèces qui poussent naturellement ne sont pas celles que l'on espérait. Mais ne reflètent-elles pas de la santé de notre sol??...
Des années plus tard, on se rend compte que la diversité des espèces est magnifique...Voilà un bon test gratuit pour se rendre compte, seul, de la vie qui revient dans nos parcelles...Si on implante des espèces de toutes sortes dès le passage en bio, on fait illusion, certes, mais est-ce le but recherché. Pas en bio, en tout cas...

D'autres part, on nous a proposé des nouveaux produits anti-pourritures...ANTI-POURRITURE!!! Depuis que nous sommes passé en bio, que nos rendements ont fortement baissé, que nos plantes se sont transformées grâce à un sol support de plus en plus complet, jamais, nous n'avons eu de pourriture sur nos raisins! Qu'est-ce qu'on ferait d'un produit antipourriture...Au cas où??? On crois rêver...
On veut essayer de transporter le monde conventionnel et ses problèmes dans le monde bio...Il faudra bien qu'ils se mettent dans la tête que ce sont 2 mondes différents avec des problèmes différents...
J'ai bien senti qu'on cherchait aussi à reporter la rentabilité du conventionnel dans le bio. C'est bien gentil de vouloir augmenter le nombre de vigneron bio mais il faudra qu'on deviennent un peu plus rentable...Parce qu'avec notre enherbement naturel, notre purin d'ortie fabriqué maison ( j'ai également appris que l'on pouvait s'alimenter en purin d'ortie auprès de quelqu'un qui le commercialise maintenant pour nous!), nos vieux tracteurs, et nos rendements ridicules, on n'intéresse ni les fabricants de produits ni les négociants en vin !
J'ai peur aujourd'hui qu'on se dirige vers un monde où il y aura une agriculture bio à 2 vitesses...
Affaire à suivre...