
Le dimanche ils courent et il traite

Il y a des choses que l’on fait parfois, des décisions que l’on prend sans vraiment sans rendre compte, parce qu’on a envie d’être libre.
C’est bien souvent inconscient.
On se sent enfermé dans un truc. Comme une sphère dans laquelle on tournerait sans jamais trouver la sortie. On y est bien mais on étouffe petit à petit, sans en avoir conscience.
Alors quand on a la possibilité d’en sortir, on n’hésite pas, croyant qu’on va pouvoir enfin respirer librement, comme on le veut…
Et bien non, on se renferme dans autre chose.
Quand on a commencé à faire des vins « dits natures », il y a plus de 10 ans. On croyait qu’on pourrait se sortir d’un conformisme trop présent et trop pesant. Mais encore, à ce moment là, on ne s’en rendait pas vraiment compte. On se sentait un peu étouffé dans notre travail, ayant l’impression de ne pas pouvoir aller au bout d’un truc qu’on ne savait même pas quel était vraiment le bout!
Les vins « natures », c’était : « je fais ce que j’aime et pas ce qu’on m’impose de faire ou d’aimer ».
Bon, on a bien était tourmenté mais on l’a peut être bien cherché.
Ce n’est pas ça le plus important.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de m’être un peu enfermé dans un monde de « vin nature »où l’on traque le plus nature que nature.
Où le Nature s’oppose aux Autres.
Dans la vie, il y a un avant, un pendant et un après.
Avant… on ne sait pas ce que sera pendant…
Pendant, on repense à avant en espérant qu’après sera mieux…
Bref…
Quoi qu’il en soit, on se dit qu’on n’a pas assez profité d’avant…
Quand le malheur arrive, on se dit qu’on aurait du profiter, mieux que ça… Mais profiter de quoi… De la vie qu’on avait, laquelle on ne savait pas qu’elle changerait brutalement.
Téo est malade.