Y a d’la vie, partout y a d’la vie!

Y a d’la vie, partout y a d’la vie!

Le titre de mon blog est d’autant plus vrai en ce moment…
Je vous explique…

Bruno et moi voulions faire des vins natures, des vrais… sans soufre, sans additif et surtout pas filtré et pas collé…
-ce n’est pas pour mieux les vendre (car ça ne se vend pas mieux car les vrais amateurs de vins natures sont rares…),
-ce n’est pas pour les vendre plus facilement (parce que ce n’est pas si facile)
-ce n’est pas pour les vendre plus cher (parce que ça ne se vend pas plus cher),
-ce n’est pas parce que c’est à la mode (parce que la mode…c’est un peu plus tordu que ça…)
-ce n’est pas pour se la pêter (parce qu’on se fait plutôt foutre de notre figure),
-ce n’est pas parce qu’on est courageux (parce qu’on n’en dort pas la nuit…pour certaine),
-ce n’est pas pour les vendre aux cavistes parisiens (parce que la plupart de nos vins partent à l’export, boudé par la capitale…)
-ce n’est pas pour faire comme les autres (parce qu’on se rend compte que, souvent, les autres, ils mettent un peu de soufre ou autres choses pour ne pas avoir de problèmes)

Juste que pour nous, des vins natures, c’étaient des vins sans rien, avec des raisins bio évidemment…des vins vivants donc… juste parce qu’on ne les avait pas tués…

Mais depuis quelques temps, on se rend compte que ce n’est pas si simple et que les vrais vins natures, y en pas tant que ça et que souvent même ce n’est pas un argument de qualité tellement c’est mauvais.
Pourtant quand c’est bon, c’est vraiment très bon…
Et on est toujours à la recherche de ce Saint Graal, qui fera qu’on est enfin satisfait…

Nous en avons discuté avec des grands vignerons et souvent, même eux, sont revenus à la raison et ont ressulfité leurs vins… un peu… beaucoup… de toute façon, « contient des sulfites, ça permet tout… par ras le bol des retours, des critiques et des problèmes…

Des problèmes qui souvent ne le sont pas vraiment en plus… Juste qu’il faudrait laisser un peu de temps au vin… Mais le temps, on n’en a pas… on n’en a plus… Alors les bouteilles se vendent, s’ouvrent, se boivent et on peut être souvent déçu parce que c’est juste trop tôt…

Bref, tout ça pour dire que les Saint Véran 2011 et les Aligotés 2011 sont dans une période où la vie a repris sa place dans la bouteille… Et qu’il faudrait attendre un peu pour les ouvrir.
ça pétille, ça gazouille, ça refermente on dirait…
Du coup, le vin s’est bloqué et fait l’huile…
Il faut attendre un peu que tout cela se calme…

Pourtant le vin est bon… très bon même ! il est sur le fruit, explosif, friand et gourmand…
Je vous dirais qu’un bon coup de carafe lui fait beaucoup de bien. Pourtant je sais qu’on ouvre les vins natures sans aucune autre précaution que les autres vins…
Je vous dirais que d’attendre un peu lui fait beaucoup de bien… mais je sais qu’on ouvre les vins natures comme une canette de coca…

Alors je ne sais plus trop quoi dire parce que tout ce que je dis, je l’ai déjà dit…
Personnellement, je préfère un vin qui frétille, qu’un vin avec du soufre, même un peu…
Personnellement, je préfère un vin avec plein de dépôt, qu’un vin filtré…même légèrement…
Personnellement, je préfère que ça renarde à l’ouverture, plutôt que ça sente la levure aromatisé…

C’est un choix que nous avions fait parce que nous voulions pouvoir boire les vins que nous faisions…

Peut être qu’un jour, nous ne pourrons plus les boire… juste les vendre… et que nous deviendrons riches!
C’est peut être ça, la vraie vie…

Unique…pour le meilleur et pour le pire!

Unique…pour le meilleur et pour le pire!

J’ai du mal à comprendre cette façon de déguster qui fasse qu’on veuille toujours comparer le vin à un autre, voire même à pleins d’autres… et le vigneron à d’autres vignerons…
Alors si on compare, on compare vraiment… Du début à la fin… Pas juste à la fin, dans le verre…
Le début, c’est le travail de la vigne… Et même pour ceux qui ont les mêmes engagements (bio par exemple), leurs façons de travailler sont différentes…
Je le sais, je le vois, je le constate!
Ensuite, à la cave…
A la mise en bouteilles…
Et quant au vigneron…? Le vrai vigneron?  On le connaît souvent à peine…
Bruno s’occupe de ses vignes comme d’un grand jardin. Il est patient, à l’écoute, rigoureux, attentif.  Il sait ce qu’il veut même s’il n’y arrive pas toujours, et il sait ce que je veux, même s’il n’y arrive pas toujours! Il comprend tout… même l’incompréhensible… en silence…
Comment voulez vous comparer mon vigneron à un autre… C’est peine perdue!

Bref, vous voyez bien que ce n’est pas comparable!
Alors arrêtez de le faire!
On est tous unique, et heureusement…
On le fait plus ou moins savoir mais on l’est…

Un client étranger me demande de lui donner des noms de vignerons qui travaillent comme nous… Désolé mais il n’y en n’a pas! Ce n’est pas de la prétention (on se charge bien assez de nous faire comprendre qu’on n’a pas de prétention à avoir…), mais juste que personne ne travaillent comme nous et que nous ne travaillons comme personne.
Pas qu’on fasse mieux ou moins bien, c’est différent, c’est tout!

Personnellement, je n’ai jamais pris le vin d’un autre pour le nôtre.

Mais je sais que je parle dans le vide… un grand vide!
Dans quelques mois, ce sera le grand combat des beaujolais nouveau… Et le beaujolais nouveau… c’est son triste sort… celui d’être comparé aux autres…
En espérant donc qu’on soit les meilleurs!

Les réservations sont déjà en cours et bien avancées…
Le millésime 2012 a décidé de ne pas être très généreux à la Molière et donc, nous ne le serons pas non plus… Fatalité naturelle…

My name is Mildiou

My name is Mildiou

La vie n’est pas toujours aussi simple qu’on le voudrait…
Il y a des choses, des événements que nous ne prévoyons pas et qui viennent tout « chamboulverser »… Quelquefois ce sont des chambouleversements très agréables… et on a envie qu’ils nous chambouleversent sans arrêt tellement on aime ça…

Mais il arrive aussi que ce soit un peu compliqué comme ce millésime 2012…
La météo est devenue LE grand sujet de conversation !
On ne peut rien y changer…
certes…
Mais on peut en parler!
Alors on en parle!
ça ne change rien au problème…
Le mildiou est arrivé il y a quelques semaines et s’est incrusté dans nos vies et dans nos vignes!…
Plus ou moins selon les parcelles, mais bien là!
Bref, il est là comme un ami un peu collant : toujours à nos côtés, on peut compter sur lui, il est toujours là quand on n’a pas besoin de lui…
On voudrait qu’il prenne son autonomie maintenant!
Qu’il s’en aille faire sa vie ailleurs, loin de nous…
C’est ça aussi grandir!
On ne lui rend pas service en le gardant avec nous…
Je le vois bien, il ne peut plus partir.
On lui manquerait: c’est sur! Il s’est trop attaché à nous tous…
Mais j’avoue que s’il y a des personnes dont on n’a pas envie de se détacher, lui, il me ferait plaisir de s’en aller!
Alors s’il te plaît, Mildiou, rentres chez toi maintenant…
Laisses nous travailler tranquillement!
On est tous très fatigué et on voudrait un peu de répit pour profiter un peu de cet été qui va se finir sans qu’on ait vu qu’il avait commencé!

Et on va finir par être très désagréable à la Molière si ça continue !

Cause toujours, tu m’intéresses!

Cause toujours, tu m’intéresses!

Vous répondez quoi, vous, à la question « comment ça va ? »????
Moi je réponds toujours que ça bien! Même quand ça ne va pas! parce que c’est juste une question pour entamer une conversation et on sent bien que « l’autre », il s’en fous de savoir comment on va…
Qu’est-ce qu’il pourra y faire de toute façon?
Il a d’autres soucis! Pas besoin des miens!
En plus selon une étude des plus poussée, il paraîtrait qu’il y aurait une certaine forme de jouissance dans le fait de raconter sa vie à autrui…
Faites l’amour pas la conversation!
Ou faites l’amour en faisant la conversation!
Mais faites l’amour…

Bref, en ce moment, c’est un peu difficile!
Vous ne vouliez pas que je vous raconte?
Tant pis, si vous ne voulez pas me lire, fermez vite le blog! je ne le verrai pas…!
Laissez moi jouir un p’tit peu!

Mais oui, il pleut… toujours et encore…
On en a assez de la pluie!
Et quand il ne pleut pas…il grêle…
On a en assez de la grêle…!
La vigne a besoin de soleil, de sec, de soleil et de sec.
Notre moral a besoin de soleil, de soleil et de soleil…

On nous a prédit la fin du monde en 2012…
en décembre…
On aurait aimé l’arroser avec un millésime de cette même année…!

                                 En attendant, on prépare des 2011… au cas où…

En direct du Croque Chou!

En direct du Croque Chou!

Amis du Sud de la France, de Navarre et tous les autres, êtes cordialement invités à venir nous retrouver au Croque Chou, à Verquières, pour une dégustation du millésime 2011: le P’tit et le Poquelin, le Moulin à Vent, le Saint Véran et le Pouilly Fuissé… les vendredi 6 et samedi 7 juillet prochain…
 À très bientôt!

La mi-juin à Vauxrenard

La mi-juin à Vauxrenard

Nous sommes à la mi-juin.
La météo n’a pas été très clémente pour les vignerons.
Mais le millésime 2012 se prépare tout de même, quoi qu’il arrive.
La fleur est en train de passer chez nous, ici, à Vauxrenard…
Je les entends déjà  » quoi, seulement maintenant… mais chez nous, elle est passée depuis longtemps déjà !!! »…
Oui, mais ici, et tout le monde sait ça maintenant, c’est le « grand Nord » du Beaujolais et même si la neige a fondu!! , la vigne prend tout son temps… pendant que nous… on court de partout!

Je ne comprends rien!

Je ne comprends rien!

Il y a des choses que j’ai du mal à comprendre!
Pas vous?
Vous arrivez à tout comprendre?
Et bien, moi je vous dis Bravo!
Soyez sympa, donnez la recette, à nous autres qui avons bien du mal à comprendre!
Serions nous incompris?
Des incompris qui n’y comprennent rien… Qui n’y comprennent rien aux gens, qui ne comprennent pas que les autres ne nous comprennent pas, rien à rien…

Sur la question du vin… qui est une petite faille de mon incompréhension au monde…
par exemple…
Je ne comprends pas comment on peut se faire une idée sur un vin ou sur un vigneron en ne goûtant qu’une seule cuvée d’un seul millésime. On ne peut pas comprendre juste comme ça…
On  peut dire qu’on connaît un vin ou un vigneron que si, et seulement si, on a goûter plusieurs de ses vins et ceci sur plusieurs millésimes… Et encore plus si les vins sont des vins vrais, fait juste avec des vrais raisins…
Il y a des hauts et des bas…
Parfois même sur le même vin!
Vous êtes toujours au top, vous?
Oui?
Et bien pas moi!

Et puis, par pitié… par respect pour ceux qui font un boulot de titans dans leurs vignes bio… prenez le temps de comprendre… Ne vous contentez pas du « moi je travaille tout comme en bio! »… Ne vous contentez pas du « sans soufre » pour dire qu’un vin est nature… Le travail commence d’abord à la vigne. C’est le plus important. C’est de là que vient la profondeur du vin.

Moi… je n’y connais rien au vin…
Je connais juste nos vignes, nos raisins, nos vins… très bien… J’ai tout appris avec Bruno. Depuis 27 ans, je l’écoute et j’apprends…
Je n’aime pas le vin pour le vin…
Je n’ai aucune prétention (pour ça!!) et je ne sais pas m’extasier devant une grande étiquette ou un grand nom… Et je ne fais même pas semblant!
J’aime quand c’est bon et quand ça me fait du bien…

Je suis sans doute ce que que l’on appelle une « ayatollah » du vin nature, parce que je n’ai jamais bu que ça… Tout simplement parce que je n’aimais pas le vin… avant…
J’aime quand il y a un joli fruit, quand le vin est léger, mais aussi quand il est tendu, quand il est droit et qu’il laisse de la tendresse sur la langue…!

Je ne comprends pas les gens qui achètent des vins natures et qui ne savent pas carafer! ou pire qui n’ont pas de carafe!
Ici, la carafe, elle est à la cuisine.
On n’a pas peur de la casser.
Ce n’est pas juste un bel objet!

Bref, vous voyez bien que je n’y comprends rien…
Pensez vous que je devrais faire comme Mr Darty et mettre un mode d’emploi avec les vins? Avec les anomalies qu’il peut y avoir et les solutions qu’on propose!
« En cas de problème à l’ouverture, vérifiez tout cela avant d’appeler le service après vente parce que la plupart des anomalies peuvent être résolus assez facilement!!! »

Il y a aussi des anomalies plus résistantes qui demandent plus de patience… et aujourd’hui nous ne sommes plus très patients… Alors quelquefois notre impatience va nous faire passer à côté de quelque chose… c’est sur… mais on s’en fiche, on n’est déjà passé à autre chose…
T’es déjà passé à autre chose???…

Mais la plupart de nos clients sont des professionnels très professionnels qui nous suivent depuis plusieurs années… et qui savent tout ça mieux que moi!
Je suis plus méfiante aujourd’hui envers celui qui m’appelle et qui veut absolument les vins parce qu’il a entendu dire que…

Je ne veux pas faire des vins « tendances », je voudrais plutôt qu’on ait tendance à les aimer doucement et patiemment!

Je crois que j’ai battu le record de mon plus long billet…!
Et je vous épargnerai toutes mes autres incompréhensions… pour ce soir!

Patience, toujours et encore!

Patience, toujours et encore!

Il y a des vins qui nous parlent et d’autres qui ne nous disent rien.
Moi, j’aime les vins qui me parlent, qui disent tout, pas forcément tout de suite, mais qui finissent par tout dire, quoi qu’il arrive! Des vins qui ne se cachent pas derrière des choses, des excuses ou des prétextes… sans tralala!
Mais ce n’est pas très grave… Les vins qui ne nous parlent pas, ils parleront vraisemblablement à quelqu’un d’autre et on les oubliera…
Mais on oubliera jamais le vin qui nous a parlé, un jour, et qui a fait vibrer nos papilles! C’est ça qui est bon… vraiment bon…!
Et on espère qu’on en reboira un jour et pour toujours! On espère…

Si le vin est un peu tendu à l’ouverture, n’hésitez pas à carafer, à secouer, à attendre un peu… Il s’ouvrira à vous si vous le méritez!
Seulement si vous le méritez!
Mais quelquefois, ça vaut le coup d’attendre un peu!

Il y a des jours… comme ça…

Il y a des jours… comme ça…

Il y a des jours où l’on est heureux et des jours où l’on est triste.
Il y a des jours où l’on se satisfait d’un rien et des jours où on est déçu de tout et de tous.
Il y a des jours où l’on rit de rien et des jours où l’on pleure de tout…
Des jours où l’on a envie de parler de vin et des jours où on l’a envie de le boire sans en parler…
                                                                    

Chut…

Chut…

Suite à mon billet d’hier, je voulais donner quelques explications… Parce qu’on a pu mal le comprendre…pour ceux qui ne me connaisse pas…ou mal!
Je ne suis pas ingénieur agronome, je suis juste moi et c’est déjà pas mal!!!
Et je ne veux même pas que l’on essaie de me convaincre que la culture bio ait des inconvénients sur le sol et sa composition. ça voudrait juste dire qu’on encouragerait l’utilisation d’herbicide et autres produits miraculeux…
Si l’on a vraiment constaté que les vers de terre étaient moins nombreux dans les sols bio, peut-être est-ce plus grave qu’on ne le pense? Peut-être que les vers de terre sont devenus accrocs aux herbicides et qu’ils se sauveraient…à la recherche de leur dope, dès qu’ils n’en trouveraient plus…!
Vous pensez que ça existe vraiment, vous, des vers de terre complètement toxico??!!!
À partir de ce soir, vous ne les regarderez plus de la même façon, j’en suis sûre!!!

Quoi qu’il en soit, je trouve bien dommage que l’on se pose ce genre de question sur la culture bio… Comme s’il fallait toujours justifier la culture non bio…

La question du labour est aussi une question récurrente: faut-il labourer, comment, pourquoi et quand?
Apparemment, il serait souhaitable de réduire le nombre de travaux du sol et d’intervenir lorsque les conditions d’humidité sont optimales pour assurer un travail de qualité et un tassement réduit…
Opter pour un enherbement composé de légumineuse serait aussi, paraît-il, intéressant…

Ici, à la Molière, on laboure quand on peut le faire, on ne laboure pas quand on ne peut pas, et on laboure un peu quand on peut un peu! Tout ça dans des vignes en pente, contre pente, vieilles ou jeunes!
On n’enherbe pas… on a ce qu’il faut déjà!

Alors, moi, j’admire un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, les vignes qui sont bien labourées! Je trouve ça joli ! Oui, parce que ça compte ça, si c’est joli? non?

Bref, ce soir, j’en ai déjà trop dit… on m’a dit Chut…
Alors… chut!